S'autoriser à faire mal

[Lifthrasir]

Une réflexion qui m'est venue suite à un moment intime avec mon mari pendant lequel le BDSM avait toute sa place...

On parle souvent de la déconstruction nécessaire pour s'autoriser le libertinage face à notre éducation judéochrétienne... mais je trouve que c'est aussi très compliqué de s'autoriser dans le cadre du bdsm à faire mal à l'autre, à accepter les envies de faire mal à l'autre, d'autant plus peut être quand on partage de l'amour.

Rapidement dans notre histoire chéri m'a indiqué aimer les jeux de soumission, mais en étant soumis. Même si j'en connaissais l'existence, je n'avais jamais rencontré que d'éventuels dom homme, et une femme dom mais je ne l'avais jamais vu exercer.
Explorer cette voie là n'a pas été simple pour moi. IL y a des périodes avec, d'autres sans. Le garder attaché je m'ennuie vite. Lui faire mal, euh.... mais je l'aime... bref.
Sauf que moi j'aime être attachée, privée de certains sens, les yeux bandés, l'impact en fonction de "l'outil" et de l'intensité. C'est un véritable lâcher prise psychologique de la charge quotidienne. Plus de responsabilité, l'autre à la charge du moment et des décisions. Mais alors lui pouvait aussi ressentir ce plaisir, même si l'origine n'en est pas le même (je parle de l'origine psychologique du besoin).

Et finalement dimanche soir, après notre moment quotidien au coucher où on se retrouve se câlinant en discutant, l'envie est montée de jouer. Et rapidement j'ai eu envie de lui faire mal, vraiment mal. Je connais mieux son seuil de douleur, je connais mieux les boutons psychologiques sur lesquels appuyer et comment les activer par quelques objets ou pratiques ou vocabulaire... mais je me suis surprise à lui dire "je veux te faire mal" et surtout à accepter cette envie. Je savais que j'avais son accord, qu'il connaissait le safeword si besoin. Finalement rien de très violent mais des marques de morsures, suçons, qui sont restées, d'autres d'impacts visibles sous les coups, ont disparus très vite pendant la nuit. ... mais dans ma tête restait ces réflexions "entre adulte consentant tout est permis, même faire mal si c'est source de plaisir pour les deux".... et ça c'est un autre pan de mon éducation qui s'écroule...

J'aimerai bien avoir votre apport, point de vue là dessus.... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] je suis sûre que tu aurais des mots à déposer ici.

[Belphégor]

".... et ça c'est un autre pan de mon éducation qui s'écroule...

J'aimerai bien avoir votre apport, point de vue là dessus.... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] je suis sûre que tu aurais des mots à déposer ici.

oh oui, et tu le sais bien !

il y avait dans notre ville un marchand de tenues coquines; nous avons sympathisé et un jour, il nous demande d'aller l'aider à faire un défilé de tenues coquines dans un club SM.

- je n'y connais rien et pas de tenue adaptée
- essaie celle-là... elle te va très bien.


 Nous voilà partis passer la nuit à Angers.
dès l'entrée, la maîtresse de maison  (  inconnue pour moi) m'interpelle
- il y a beaucoup de monde et tu vas m'aider à l'animation  
- je ne sais pas faire, je débute
- ça ne se voit pas; prends ce fouet à la main ...ils t'expliqueront ce qu'ils veulent  ...et elle s'éclipse.

rebelle, frondeuse, avide de tout ce qui peut aider mon éducation à s'écrouler, voilà une occasion qui ne se rate pas
 
monsieur rit sous cape parce qu'il me sait adaptable   à presque tout , sans montrer de déplaisir,  ( en dehors des domaines habituellement dévolus aux femmes: couture, cuisine etc..)

un homme très bien arrive et me gratifie d'un: " Bonsoir Maîtresse" qui ne m'est pas coutumier.
Stop : excusez-moi , je débute
- je veux être votre soumis
- alors, expliquez-moi les habitudes de ce milieu

 c'est un "cérébral" et le courant passe..le mot magique pour arrêter: "pitié Maîtresse".

la domination "par les mots" s'ajoute au reste; et là, après avoir vaincu la peur de faire mal et transgressé , avec satisfaction, tous mes principes "d'avant", je découvre  l'ivresse d'obéir pour "faire plaisir à l'autre", sans comprendre vraiment ce qui se  déclenche dans son cerveau.

 la maîtresse des lieux revient

- tu es faite pour ça; prends cette bougie et occupe -toi du soumis, là-bas, dans la cage .

 et c'est parti ; faut pas rechigner au boulot....

 ensuite, j'ai fait le circuit de toutes les possibilités offertes par le club.

lâcher prise pour donner, tout un programme vers un univers "jouissif"...un vrai délice.

avec monsieur, ça ne marche  pas  bien ( un peu par la douleur)

 la domination par la parole ne fonctionne pas : nous nous connaissons trop.

voilà comment a débuté ma carrière de domi.

[Louve]

Oh il faut nous conter d'autres histoires c'est super intéressant de te lire !

[Belphégor]

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Sauf que moi j'aime être attachée, privée de certains sens, les yeux bandés, l'impact en fonction de "l'outil" et de l'intensité. C'est un véritable lâcher prise psychologique de la charge quotidienne. Plus de responsabilité, l'autre à la charge du moment et des décisions. Mais alors lui pouvait aussi ressentir ce plaisir, même si l'origine n'en est pas le même (je parle de l'origine psychologique du besoin).

E

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]   là est notre différence

    les yeux bandés oui, mais jamais attachée...

contraire à mon désir de m'échapper à tout moment  si quelque chose "coince"

indomptable je suis et demeurerai.....

[Belphégor]

Oh il faut nous conter d'autres histoires c'est super intéressant de te lire !

 c'est [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]   qui nous pousse dans le domaine du "super-intime"

[Lifthrasir]

.
Sauf que moi j'aime être attachée, privée de certains sens, les yeux bandés, l'impact en fonction de "l'outil" et de l'intensité. C'est un véritable lâcher prise psychologique de la charge quotidienne. Plus de responsabilité, l'autre à la charge du moment et des décisions. Mais alors lui pouvait aussi ressentir ce plaisir, même si l'origine n'en est pas le même (je parle de l'origine psychologique du besoin).

E

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]   là est notre différence

    les yeux bandés oui, mais jamais attachée...

contraire à mon désir de m'échapper à tout moment  si quelque chose "coince"

indomptable je suis et demeurerai.....

ah mais je crois que justement tout est là pour moi... tout d'abord je ne pratique qu'avec chéri, une histoire de confiance et de sécurité. Ensuite je suis plutôt une soumise rebelle et justement m'attacher va me permettre de me calmer et de davantage lâcher prise, laisser le contrôle à l'autre, pour aller au delà de ce que je me serai autorisée sinon .

[Belphégor]

ah mais je crois que justement tout est là pour moi... tout d'abord je ne pratique qu'avec chéri, une histoire de confiance et de sécurité. Ensuite je suis plutôt une soumise rebelle et justement m'attacher va me permettre de me calmer et de davantage lâcher prise, laisser le contrôle à l'autre, pour aller au delà de ce que je me serai autorisée sinon .

  alors, il me faudra d'abord vaincre ma claustrophobie.

même prendre un ascenseur est une épreuve, parfois insurmontable.

encore du travail à faire ...

[Lifthrasir]

Oui là j'imagine que c'est encore différent. Je n'ai pas cette phobie là.

[Belphégor]

autre différence entre nous: jamais à la maison, toujours en club

pour la possibilité d'arrêter  à tout moment, sans blesser personne,  si quelque chose ne va pas ( ce qui n'est jamais arrivé).
 
 et dans le SM, aucune pratique qui puisse compromettre le" bon fonctionnement physique plus tard " du ou de la soumise.

il y en a déjà bien trop qui le font.

[Lifthrasir]

On en parlait lundi justement avec chéri, sa sécurité est ce qui arrive en haut de ma liste lors de ses jeux. De même, il m'avait suggéré de porter sa cage au boulot pour se rappeler de sa condition, je refuse. Il suffit d'un accident sur la route, besoin de poser une sonde, de faire un soin peut importe... Sécurité immédiate et à long terme effectivement , on y fait attention.

Perso je n'ai aucune envie de soumettre une autre personne que chéri, ça me m'excite pas, 0 intérêt. Etre soumise à un autre... bof, pourquoi pas mai sil faudrait une sacrée dose de confiance et potentiellement la présence de chéri.... d'ailleurs je préfèrerais tester être soumise à une femme. Donc forcément en club aucun intérêt pour nous actuellement dans nos pratiques. D'ailleurs ce jeu de soumission avec mr lors du candaulisme ne peut le mettre en danger car justement je ne suis pas disponible, je m'amuse... Elle est surtout psychologique: nous servir, porter sa cage, nous regarder, ne pas nous toucher: travail de frustration et il peut toujours dire stop si ça ne lui convient pas, le safe word est aussi pour le D/s coté psychologique .

On utilise le code vert, orange rouge quand on teste des choses pour vérifier si on est toujours dans les limites, si on les frôle.

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